Dans un monde où l'accès au crédit est souvent perçu comme un parcours semé d'embûches, des évolutions législatives récentes viennent apporter un souffle d'optimisme, notamment pour les personnes ayant eu à lutter contre des maladies graves. Ces changements, significatifs, méritent notre attention.

Un pas de géant pour le droit à l'oubli

Le droit à l'oubli, concept désormais familier dans le paysage des assurances et des crédits, a connu une avancée majeure en 2022. Pour rappel, ce droit permet aux personnes ayant été guéries d'un cancer ou d'une hépatite C de ne plus avoir à déclarer leur ancienne maladie après un certain délai. Jusqu'à récemment, ce délai était de 10 ans. Or, depuis le 1er septembre 2022, il a été réduit à seulement 5 ans après la guérison. Cette modification, loin d'être anodine, représente une véritable révolution pour des milliers d'individus, leur offrant une réintégration plus rapide et moins stigmatisante dans le monde du crédit.

Éviter le questionnaire médical, c'est possible

La loi Lemoine, entrée en vigueur récemment, marque un autre tournant dans l'accès au crédit. Elle stipule que sous certaines conditions, notamment un remboursement avant 60 ans et une demande de capital n'excédant pas 200 000 euros, les emprunteurs peuvent désormais éviter le passage souvent redouté du questionnaire médical. Cette mesure, en simplifiant les démarches, ouvre les portes du crédit à un plus grand nombre, en réduisant les obstacles pour ceux qui, par le passé, auraient pu être freinés par la perspective d'un examen médical approfondi.

Des réponses plus rapides et un accès facilité

La convention AERAS a été ajustée pour faciliter l'accès aux crédits à la consommation et aux prêts professionnels ou immobiliers, avec des plafonds respectifs de 17 000 euros et 320 000 euros pour les personnes présentant un risque aggravé de santé. En 2022, 10% des demandes d'assurance de prêt, soit environ 4 millions de dossiers, concernaient justement ce type de profil.

Vers un futur plus inclusif

Ces évolutions, significatives, témoignent d'une volonté croissante de rendre le système financier plus inclusif et accessible. Elles représentent non seulement des avancées législatives mais aussi un changement de perspective, reconnaissant enfin que l'accès au crédit est un pilier de l'autonomie et de la reconstruction personnelle.